[Event] [Gary-Arion-Lana] Débarquement pendant l'enlèvement

Nigai était derrière moi. Mon premier défi, qu’était l’arène de Nigai, avait été redoutable. Ça m’avait fait réaliser que même les dresseurs les plus insignifiants à premières vues pouvaient être de redoutables adversaires. Oliver en était l’incarnation. Je ne pouvais pas nier que j’avais aimé le combattre. Mon sang était bouillant lors du duel et j’avais adoré ce sentiment d’excitation! En fait, je n’avais jamais ressenti une émotion aussi intense. Ça parcourait tout mon corps et ça me donnait envie de gagner plus que jamais. D’autant plus que même dans la défaite, j’appréciais la bataille. Ce fut le cas contre Sacha, le dresseur nordique. D’après moi, les combats Pokémon étaient véritablement mon champ d’expertise et sans aucun doute, ma passion la plus chère.

Ichigai, c’était désormais ma destination. Je contournai la forêt des insectes afin d’accélérer ma rencontre avec la professeure Pokémon Naga. Je voulais rencontrer cette dame à tout prix. Premièrement pour la remercier de m’avoir offert mon Poussifeu, puis pour le simple prestige qu’elle détenait. C’était déjà un honneur d’être un dresseur, alors remercier la personne qui m’avait aidé à débuter, c’était tout naturel.

Le traversier n’était qu’une simple formalité. Rien d’intéressant à bord et malheureusement, aucun dresseur aussi. Le voyage à bord du bateau fut d’un ennui mortel. Heureusement, il ne fut pas très long. C’est uniquement en amerrissant, que mon regard se modifia. Stupéfié par le spectacle qui m’était exposé, je sortis à la hâte du véhicule. Une foule étouffante circulait dans la petite cité d’Ichigai. Rien de semblable aux foules de Yongai lors d’expositions. Que pouvait-il bien faire là? J’étais probablement le seul à ne pas être informer d’un évènement quelconque dans la ville. Je plongeai donc dans la mer d’humains pour obtenir une réponse…

Tassant les gens au fur et à mesure que je progressais dans le rassemblement, je tentais de me frayer un chemin. Les corps me frôlèrent à chaque pas que je faisais. C’était plutôt agaçant. Hélas, je n’avais pas d’autre choix que de passer au travers. Après quelques minutes, j’émergeai  de la masse. Il était là, directement devant moi, le laboratoire de Sara Naga. Alors que je m’apprêtais à franchir les portes, un gigantesque flash lumineux envahit le ciel. Violemment aveuglé, je fermai les yeux. Quelques secondes passèrent avant que l’éclat éblouissant disparaisse. Sentant de la panique autour de moi, j’empoignai la Pokéball de Kaito et l’incita à sortir. Inciter était le mot pour décrire la situation. J’avais beau lui dire de sortir de sa Pokéball, il ne voulait pas ou plutôt il ne pouvait absolument pas. J’essayai avec les autres, mais toujours aucune réponse. Il était évident de faire un lien entre l’explosion et la défectuosité de mes Pokéballs. C’était angoissant…

Les options étaient limitées. Je devais dès maintenant discuter avec Naga. Peut-être qu’elle savait comment régler ce problème?  Je n’avais toutefois pas prévu que ma route allait être barrée…

Aujourd’hui est un jour de fête pour toute la région de Nachtheim ! Celle qui a fait fructifier l’économie de toute la région et qui a permis à celle-ci de s’imposer parmi toutes les autres régions du monde donne une conférence aujourd’hui.
Ishtar Naviento. Ce nom est sur toutes les lèvres. Tout le monde parle d’elle aujourd’hui, petits et grands, politiciens, hommes d’affaires ou simple éleveurs pokémons…
Personne ne passe à côté de ce nom aujourd’hui. D’ailleurs, pour l’occasion, la conférence sera retransmise sur écran géant dans toutes les villes de l’Archipel de Nachtheim.

La petite ville d’Ichigai n’y manque d’ailleurs pas. Des personnes venues des villes alentours ont même fait le déplacement spécialement pour la rediffusion. Mais pourquoi venir dans une si petite bourgade alors que les villes d’à côté son nettement plus grandes et disposent de plus de place ? Eh bien tout simplement parce que la belle ville d’Ichigai accueille elle aussi un invité d’honneur et non des moindres, bien qu’elle y habite depuis beaucoup de temps déjà : Sara Naga, le professeur pokémon de la région de Nachtheim travaillerai de pair avec Ishtar Naviento selon de nombreuses rumeurs, et on dit même que celle-ci apparaitra surement dans le discours de Madame Naviento !
Bien évidemment, face au monde ayant afflué devant l’écran de la petite ville, les forces de polices ont été renforcées afin de palier à la foule importante qui s’y est attroupée. Un petit groupe de policiers et de pokémons a également été organisé autour du célèbre professeur qui semblait d’ailleurs ne pas apprécier ce trop-plein de précautions, assise sur une estrade en bas de l’écran géant. Enfin, peut-être était-ce une bonne chose puisqu’un jeune homme homme étrange en costume noir avait tenté de passer outre les forces de l’ordre en se dirigeant en plein sur le laboratoire du professeur pokémon. Bien entendu, il fut immédiatement arrêté dans sa course par le bras d’un policier musclé et un « Halte là, on ne passe pas sans autorisation ! ».




Trois sbires de la Team ont été dépêchés à Ichigai dans le but de profiter du discours et de l’enlèvement d’Ishtar Naviento pour dérober le maximum de pokémons et de documents dans le Laboratoire du professeur Naga. Pour cette mission, les agents Gary Yonel, Harry Meslow, Peter Averel ont été sélectionnés afin de faire leurs preuves et, si leur mission est un succès, gravir un échelon au sein de la hiérarchie de la Team. Reste maintenant à voir s’ils réussiront ou s’ils finiront leurs vies à récurer les toilettes de la base…

Pour l’instant, nous avons reçu des nouvelles des agents Yonel et Averel. L’un est déjà sur place et tente d’entrer dans le bâtiment et l’autre est toujours en route. Toujours aucunes nouvelles de l’agent Meslow depuis déjà plus de deux heures.

 











La conférence avait commencée. Tout le monde était captivé par l’écran géant et le discours que venait d’entamer Ishtar Naviento. On pouvait entendre des jeunes dresseuses dire des phrases du genre « Trop classe… ! » ou encore « Elle est trop belle ! Jveux être pareil quand jsrai grande ! ». Il n’y avait aucun doute sur le fait que la chef de la compagnie Naviento avait une notoriété et une prestance plus qu’appréciée dans cette petite bourgade de l’archipel.

Alors même que le sujet de la Centrale électrique de Nachtheim venait tout juste d’être entamé, un évènement des plus étranges arriva. Un petit objet sous la forme d’un tube en métal tomba brièvement du plafond dans l’angle des caméras qui filmaient. D’un coup, une explosion de lumière retentit et pétrifia tous les regards. Les caméras se mirent à bouger dans tous les sens, jusqu’à ce que celle qui était en face de la scène où se trouvait Madame Naviento tombe au sol.

Sur les écrans géants, dont la vue était désormais basculée en biais, apparaissaient des hommes habillés de vêtements mauves. Des cris de panique se faisaient entendre. Mais en se penchant bien sur ce que disaient les personnes présentes derrière l’écran, on pouvait entendre la répétition de la même phrase : « Ishtar Naviento a été kidnappée ! ».

Les gens devant l’écran eurent à peine le temps de se lever et de s’inquiéter qu’un autre évènement tragique arriva. Le ciel qui était si clair fut envahi par une lumière jaune surpuissante qui s’étendit sur tout l’horizon de l’Archipel. L’écran géant ainsi que tout le matériel électrique de la ville se désactiva. Plus rien ne marchait, que ce soit un simple lecteur mp3 ou des pokéballs… Commença alors un mouvement de panique sans précédent…

Les gens commencèrent à se ruer soit vers le professeur Naga, soit vers la sortie de la ville. Les policiers se resserrèrent autour du professeur et des scientifiques afin de contenir la foule devenue folle à lier. Surement pensaient-ils trouver une réponse qui puisse calmer leurs craintes auprès de la prof pokémon.

Tous avaient peur… Oui… Ils avaient peur car ils avaient vu ses gens habillés en mauve : Le groupe terroriste nommé Team Ultima avait frappé la région de Nachtheim. Et très probablement allaient-ils attaquer Ichigai également. Le policier qui bloquait le passage du jeune homme en noir donna à celui-ci un coup de paume en pleine poitrine, faisant reculant le jeune homme de quelques mètres. Il se dirigea immédiatement en direction de la prof pokémon, se frayant un chemin dans la foule en dégageant les personnes une par une de son chemin.




L’endroit a été déserté et les salles les plus importantes fermés à clé pour l’occasion. Tous les scientifiques ont décidés de rejoindre le professeur et se sont assis près d’elle du côté de l’estrade de la place d’Ichigai pour assister eux aussi au discours retransmis.

Les trois compères s’étaient réunis et attendaient les prochains ordres, discrètement cachés derrière un bâtiment proche du Labo. Ils reçurent tous un mail sur leur pokémato indiquant que l’opération pouvait commencer. Chacun sortit alors ses pokémons et ils partirent  ensemble en direction du bâtiment. Bien heureusement, le sas et l’accueil du bâtiment avait été laissé ouvert, aussi, pénétrer l’endroit fût un jeu d’enfant.

L’un des hommes se mit à créer un petit piège à l’entrée intérieure du bâtiment afin de ralentir d’éventuels poursuivants. Une idée plutôt ingénieuse pour le coup. Il sortit ensuite à ses collègues :

- Au travail ! je veux aucune perte de temps avec des futilité.. On prend ce qu'on nous a ordonnée de prendre et pas autre chose, c'est en étant trop gourmand qu'on rate une mission !

- Oiii Oiii ! Tu t’es pris pour le boss ou quoi ? Jte rappelle que toi aussi t’es qu’une bleusaille alors apprend à rester là où tu dois être ! Moi perso jvais par là.

D’un pas rapide, il s’éloigna des deux autres avec son Cradopaud et partit vers la gauche

Des trois comparses, il n’en restait plus que deux. Ils se trouvaient alors au centre du hall d’accueil du laboratoire lorsque le bruit d’une explosion se fit entendre et que la secousse qui va avec se fit sentir. Toutes les lumières de l’endroit furent désactivés ainsi que les portes électriques.

Heureusement pour le duo, le dernier sbire possédait un Reptincel qui se mit à illuminer la salle avec sa queue. D’un ton plutôt tremblotant, le sbire dit alors à son allié :

- J-Je.. Je pense pas qu’on devrait se séparer… M-Moi j’ai pas envie d’y aller tout seul… On peut y aller ensemble hein ?




Des foules de personnes se dirigeaient vers le laboratoire du professeur Naga. Des panneaux avaient été posés ici et là afin de signaler aux gens chemins empruntable. La raison de ses blocages de chemin était toute simple : éviter tout débordement. Malheureusement tout le monde ne respectait pas les panneaux d’interdiction…

C’est le cas d’un homme aux vêtements beaucoup trop petits pour lui. C’est comme s’il s’était habillé avec les fringues d’un enfant tellement son pantalon et son t-shirt lui collaient à la peau et étaient serrés sur lui. Cet homme déboula comme une trombe avec à ses côtés un Nosférapti qui le suivait bêtement en volant haut dans le ciel. Il se fraya un passage en brassant tout ce qui se trouvait devant lui. L’homme sauvage arriva devant un panneau près duquel stationnaient une jeune demoiselle et son pokémon plante. D’un revers de la main, il l’a poussa en criant « Dégage gamine ! » et sauta par-dessus la barrière.

A peine eut-il passé l’autre frontière qu’il s’arrêta brusquement en regardant le ciel. Une lumière blanche et aveuglante avait empli le ciel et provoqua nombre de cris et réactions de panique et de peur parmi la foule alentour.

- Qu’est-ce que c’est que ce foutoir… ?

Pour Gary:

Un policier me barra la route et me fit reculer à l’aide de sa main. Il semblait s’apercevoir que la panique générale pouvait être dangereuse. Je reculai de quelques mètres. Ajustant mon col et ma cravate, je pris conscience de mon environnement. Les gens s’avérèrent complètement fous. Ils frémissaient tellement qu’ils étaient eux-mêmes les agents du chaos. C’était ironique à observer. Néanmoins, j’aperçus, au loin, la personne que je désirais revoir depuis fort longtemps : Sara Naga.

Elle était submergée par une foule désordonnée et, par mesure de précaution, entourée de plusieurs agents de la paix. Ceux qui étaient à l’origine de cette explosion avaient bien planifiés leur coup. Il comptait majoritairement sur la frayeur pour accomplir leurs desseins. Je tentai de me rapprocher de la scène où elle était, mais sans succès. Les gens se bousculaient trop et je décidai de reculer quelque peu de l’agglomérat. Je devais souffler et penser. Comment pouvais-je bien régler ce problème? Bon…je sais, vous vous dites déjà : pourquoi veux-tu jouer les héros? En fait, ce n’est pas totalement mon intention. Oui, j’aimerais bien trouver une solution au problème, mais j’étais principalement à Ichigai pour parler au professeure.

Soudainement, j’eus une idée. À l’intérieur du laboratoire, il y avait sûrement une génératrice qui nous permettrait de prendre contact avec la centrale d’alimentation de l’archipel. Il n’y avait aucun doute que tout ce boucan était relié au réseau électrique des îles. Or, nos Pokéballs ne sont pas liés à cette électricité. La bombe devait avoir affecté le mécanisme.  Tout devenait de plus en plus clair dans mon esprit qui déchiffrait à chaque seconde les pièces du puzzle. En dehors de l’agroupement, j’avais réussis à mieux percevoir la situation. Il ne me restait plus qu’à informer Sara.

Replaçant mes lunettes, je fis le tour de la foule pour atteindre l’estrade sur laquelle se rassemblaient les policiers et, évidemment, Naga. Lorsque j’arrivai aux pieds de la scène, les agents me firent signent de reculer immédiatement. Ils m’avertirent même avec leurs matraques de faire demi-tour. Levant les mains dans les airs pour leur indiquer que je n’étais pas une menace, j’entrevis parmi eux une jolie dame qui semblait m’observer attentivement. Elle me fixait, je devais saisir ma chance! Me faisait bousculer par un des policiers qui tentaient de me pousser en bas des marches de la scène, je m’écriai :

«Sara! C’est moi, Arion Soultaker!»

Je souhaitais profondément qu’elle me reconnaisse...

Gary et son collègue le dresseur au Reptincel prirent tous les deux le chemin de droite. Ils longèrent ensemble un couloir éclairé à moitié par une fenêtre aux volets électriques. Par chance, celle-ci n’avait pas été entièrement fermée, mais pour ce qui est des autres…

A la fin du couloir, il y avait deux portes, l’une à gauche et une juste en face qui semblait donner sur une salle. Les deux agents de la Team Ultima y pénétrèrent assez facilement, elle n’était pas fermée à clé. Dans cette salle, on pouvait voir deux bureaux, des armoires, pleins de paperasses, mais rien de bien intéressant au final quand on s’y penchait. Les documents présents dans cette salle n’étaient pas de la plus haute importance, au contraire, ce n’était que des lettres ou des rapports venant de quelques scientifiques. Le sujet de la majorité de ses rapports était l’avancement de certains dresseurs prometteurs auxquels le professeur Naga avait donnés un pokémon de départ.

Tandis que Gary se hâtait de chercher des informations importantes, l’autre sbire, lui semblait un peu plus lent, prenant plus de temps à observer son collègue qu’autre chose. D’une voix toujours tremblante et indécise il se mit à poser des questions à son collègue. Était-ce peut-être pour se rassurer ou bien tenter de faire connaissance ?

- Vous.. Euh… Ça fait longtemps que vous bosser dans ce domaine ?




La jeune Lana, accompagnée de son Vipelierre, était restée là, au beau milieu de la foule en panique. Elles se firent bousculer maintes et maintes fois par des gens devenus complètement hystériques. La scène qui se déroulait-là était affligeante…

L’égoïsme était à son paroxysme. Chacun voulait sauver sa peau et n’hésitait pas à pousser, faire tomber ou tirer les plus faibles vers l’arrière.

La jeune fit n’échappa malheureusement pas à cela. Un homme complètement désespéré avait foncé comme un Rhinoferos dans la foule et la percuta de plein fouet à l’épaule, faisant voler la demoiselle sur le côté. Au moins désormais elle n’était plus en plein milieu de la foule… Mais ce n’est pas pour autant que sa situation s’était améliorée.

Un autre tremblement de terre eu lieu, mais cette fois un tremblement qui semblait plus proche et plus puissant que celui qui avait été provoqué par l’explosion au loin.  Soudain, à une vingtaine de mètres devant la jeune fille, un pan de terre explosa. Un rocher gigantesque en sortit, faisant s’envoler toutes les personnes qui étaient au-dessus de lui au moment où il est apparu.

L’imposant amas de pierre poussa un cri strident encore plus bruyant que les cris de toutes les personnes aux alentours. C’était très certainement un pokémon, et à voir sa forme, on pourrait dire que c’est une sorte de serpent de roche.

Le pokémon semblait être en train de chercher quelque chose. Il ne fallut d’ailleurs que quelques secondes pour qu’il se fixe sur ce qui devait être sa cible. Ainsi, tel qu’il était apparu, il replongea dans la terre et disparut encore une fois. Mais que visait-il exactement ?




Devant tout l’affolement et l’agglutination de monde autour du professeur et de ses scientifiques, la police tentait désespérément de tenir leur modeste barricade à l’aide de boucliers anti-émeute. Les pokémons des policiers tentaient eux aussi de repousser les civils mais en vain… Les gens ne pensaient plus rationnellement. Ils n'étaient plus que de vulgaires moutons paniqués à l’idée qu’un loup ne vienne les dévorer.

Arion était serré et baladé à travers cette foule en fureur. Comme un bateau sur une mer agitée, le jeune homme se fit balloter par les vagues humaines. Avec quelques efforts, il parvint plus ou moins à apercevoir le professeur Naga. Son cri, perdu dans le brouhaha alentour sembla cependant atteindre les oreilles de la femme. Elle tourna les yeux vers lui et ils se croisèrent du regard. Elle sembla l’espace d’une seconde esquisser un sourire…

Une seconde… Si courte et innocente… Si longue et si rapide en même temps…

Tout ce passa très vite. Le sourire éclair se transforma en une expression de surprise. Un bras enroula le cou de la prof Pokémon et elle fut attirée vers l’arrière. La scène ainsi que toutes les personnes qui s’y trouvaient se firent propulser par l’apparition d’un pokémon venant des cavités. Un serpent de roche géant s’élevait dans le ciel avec sur sa tête un scientifique et le professeur Naga.

Le pokémon hurla d’un cri extrêmement assourdissant et tous semblèrent s’arrêter de crier. Sur la tête du grand serpent de roches, l’homme tenait Sara Naga entre ses mains et la menaçait avec d’un pistolet sur la tempe.

- Albert, qu’est-ce que cela signifie ?
- Taisez-vous Sara, vous n’êtes pas en position de parler pour le moment ! Trop longtemps j’ai été dans votre ombre, trop longtemps vous m’avez laissé pour compte… Mais maintenant c’est fini ! La Team Ultima vaincra ! Et je suis là pour les aider à réussir !
- Etes-vous devenu fou Albert ?!
- Plus un mot Sara !!

Haussant la voix l’homme cria alors en direction de la foule.

- Je détiens votre professeur Pokémon, alors pas de folie ou je lui explose la cervelle !!!

Propulsé dans les airs, j’étais estomaqué par les événements. Un Onix venait de surgir de nulle part et avait complètement détruit la scène. Ma chute ne fut pas particulièrement violente. Le choc venait surtout du fait que Sara était maintenant entre les mains d’un certain Albert, membre de la team Ultima et connaissance de Naga apparemment. Son ralliement à la cause d’Ultima était entièrement relié à la jalousie qu’il éprouvait à l’égard de la scientifique. Ses intentions étaient très claires : il voulait kidnapper Sara Naga ou pire encore, la tuer. Je ne pouvais pas laisser ce drame arriver! Saisissant un morceau de brique parmi les débris tout en me relevant, je m’éclipsai discrètement sur le côté de la scène pendant qu’Albert faisait son discours.

Ma discrétion allait me permettre de mieux me positionner pour balancer mon projectile sur Albert. Certes, la brique était fortement plus lourde qu’une Pokéball, mais je possédais assez de force pour l’atteindre. D’autant plus qu’il était distrait par la foule devant lui plus que par moi. Soufflant quelque peu avant d’effectuer le geste, je tentais de focaliser ma force dans mon bras droit. Je ne devais pas rater cette chance de le faire chuter de son Pokémon et ainsi, sauver Sara! Fermant pendant une petite seconde les yeux, je visualisai la trajectoire. Les rouvrant aussi brusquement que je les avais fermé, je décochai finalement la brique…

Vif comme l’éclair, mon projectile heurta l’arrière du crâne de la cible. Définitivement, être un dresseur aidait forcément à lancer des objets. La précision était un atout essentiel pour accomplir des captures et cette fois-ci, pour vaincre le vil membre de la team Ultima.

Néanmoins, je n’avais pas considéré que Sara chuterait aussi. Dans un élan d’adrénaline, je jetai mon corps sur le sol pour la rattraper et encaisser la collision. Mon bras gauche fut lourdement touché par le coup, mais au moins la professeure n’avait rien de cassé!

Le résultat des fouilles fut peu concluant. Néanmoins Gary semblait avoir trouvé quelques informations qui pourraient être susceptibles d’intéresser ses supérieurs et les avaient emportés avec lui. L’autre jeune sbire, quant à lui, semblait ne rien avoir trouvé d’intéressant et ressortait donc de la salle bredouille.

Les deux sortirent du bureau et tombèrent alors sur un long couloir différent de celui qu’ils avaient auparavant emprunté. Le couloir se présentait de la sorte : Droit devant, sur un long mur faisant l’entièreté de la salle se trouvait des affiches et paperasses punaisées à un long tableau prévu à cet effet ainsi qu’une carte du Rez-de-Chaussée. A gauche, une porte qui devait surement mener au couloir précédent. A droite, le long de la continuité de la porte de la salle qu’ils venaient d’emprunter, une autre porte menant vers une autre salle, mais celle-ci avait l’air fermée. Enfin, tout au fond du couloir vers la droite, une dernière porte qui menait probablement à la suite du RDC.

Ils se retrouvèrent donc à choisir :

- Tenter d’enfoncer la porte de droite.
- Prendre la porte au fond à droite en espérant qu’elle soit ouverte.
- Rebrousser chemin et aller à la porte de gauche pour retourner sur l’aile gauche du bâtiment.

Brisant le silence et la réflexion de Gary, son collègue lui posa une énième question. Il n’y a pas à dire, ce gars était drôlement curieux.

- Dit t’es bien le fameux Gary Yonel hein ? Je me trompe pas ? Et les boss tu… Tu les connais toi ? Je.. Je veux dire leurs noms…




D’un coup de poignet habile, Arion avait réussi à décrocher un tir magistral en plein dans la tête du scientifique qui tomba en emmenant dans sa chute la Professeur pokémon. Dans un geste des plus héroïques, le jeune dresseur parvint à sauver Naga d’une chute qui lui aurait très probablement fatale. Malheureusement pour lui, le dresseur ne s’en sortit pas entièrement indemne et se déboita l’épaule gauche en rattrapant la femme.

Le pauvre Albert, lui, n’avait pas eu autant de chance. Il avait rebondit sur le corps de son propre pokémon et s’était lamentablement écrasé sur le sol, perdant dans la foulée une clé dans les décombres ainsi que l’arme qu’il tenait auparavant dans ses mains. Son Onyx, n’ayant plus aucune directive, commença à s’affoler et à se pencher sur son dresseur sans se soucier de ce qui se passait autour.
Sara se releva les mains coincées dans le dos et se pencha sur Arion, inquiète :

- Arion, ton bras ! Bon sang espèce d’idiot, mais qu’est-ce qu’il t’a pris de faire ça ?!

Elle se calma un peu en reculant et en s’asseyant sur ses genoux en laissant au dresseur le temps de se relever.

- Hey, vous allez bien ?

Une jeune fille arriva derrière eux, c’était Lana. Elle pouvait désormais interagir librement avec la prof Pokémon et son ami Arion.

- Oui… Enfin pas pour lui, mais on a plus important à s’occuper pour le moment. Tous les objets utilisant du matériel électrique ne fonctionnent plus, y compris les pokéballs. Néanmoins, j’ai une machine dans mon bureau au laboratoire qui peut nous permettre de réactiver les circuits électriques pour un court moment, seulement…

Elle pencha légèrement la tête vers son dos, indiquant aux deux dresseurs que ses poignés étaient entravés par des menottes.

- …Cet espèce d’idiot d'Albert a profité de la confusion pour voler des menottes à un policier et m’a attachée avec lorsque j’étais en train de regarder Arion. Bien évidemment, la clé était sur lui, et j’ai absolument besoin de mes mains pour réactiver le mini-générateur.

Pour Gary:

Pour Arion et Lana:

Mon bras gauche était complètement inutilisable. La douleur que je ressentais était intense. Cependant, l’heure n’était pas aux plaintes, mais bien aux preuves de courage! Me redressant peu à peu sur mes pieds, je remarquai clairement que Sara n’était pas apte à utiliser ses mains. Des menottes? Cet Albert avait pensé à tout pour ne pas laisser la scientifique œuvre dans son dos. Il n’était pas bête, mais il s’était frotté à moi. À la demande de Sara, je cherchai la clé. Analysant méticuleusement le sol sur lequel je marchais, j’essayais d’apercevoir un objet métallique. La tâche me sembla plutôt complexe en constatant l’ampleur des débris. Retournant vers Sara, déçu, j’aperçu une silhouette que j’avais ignoré auparavant. En effet, lorsque je m’étais relevé je n’avais qu’une idée en tête : retrouver la clé. Pourtant, une jeune femme se tenait près de Sara et lui parlait depuis que je m’étais relevé de ma chute. Plus que je m’avançais vers elle, plus ses traits m’étaient familiers. J’avais déjà vu cet air-là quelque part, mais ma mémoire était défaillante. Rares étaient les fois où ma mémoire me faisait défaut. Passant ma main dans mes cheveux, j’essayais de réfléchir à qui j’avais à faire. Évidemment, la réponse ne vint pas immédiatement. C’est sa voix qui me donna un bon indice sur son identité. L’énergie qu’elle dégageait était unique. J’avais connu une seule personne semblable dans ma jeunesse et étrangement, la femme auquel je faisais face lui ressemblait. Grattant ma nuque, je lui adressai la parole :

«Lana? Lana Kamichi?»

L’expression sur son visage semblait affirmer ce que je venais de dire. Le sourire jusqu’aux oreilles, je la serra dans mes bras. Ce fut l’une de mes meilleurs amis lors de mon enfance. Elle était débordante d’énergie, avait une voix magnifique, était brillante malgré sa maladresse et semblait être une dresseuse a priori douée. Me détachant de son corps, je m’introduisis :

«Même si j’imagine que tu as déjà deviné qui j’étais, je tiens tout de même à le préciser. Je suis Arion Soultaker de Yongai. Ça fait tellement longtemps, Lana! Mais bon, les retrouvailles semblent être au mauvais moment. M’aiderais-tu à retrouver la clé qui permet de détacher les menottes de Sara? Ils sont probablement aux alentours, près de la chute d’Albert.»

Comment pouvait-elle refuser d’aider? Lana était une personne altruiste, il n'y a aucun doute là-dessus. Coopérant ensemble, nous couvrirons un plus large territoire. Zyeutant l’Onix, je remarquai un objet scintillant sur une des roches qui le composait. C’était la clé en question! Je décidai donc de m’avancer délicatement du serpent de roche. Je ne voulais surtout pas le faire paniquer davantage, déjà que son maître était inconscient et qu’il n’obéissait désormais plus à personne. Toutefois, contrairement à ce que je pensais, prendre la clé avait été plus facile. Le Pokémon d’Albert semblait trop préoccupé par son dresseur pour se soucier d’un tel détail.

La clé en main, je repartis rapidement vers la professeure. Je détachai ses menottes tout en recevant un petit remerciement. Maintenant qu’elle avait les mains libres, j’attendais les prochaines directives…

Putain… Putain… PUTAIIIIIIIIIIIIN !

Comment j’ai pu m’faire avoir si facilement ?! Ça m’gave !
D’accord jsuis un bleu, mais à ce point-là c’est vraiment ridicule !
Tout ça à cause de cette mission à Ichigai, tcheu !

Vas-y et fait un casse dans le labo de la m’dame Naga qu’ils disaient…
On va sfaire du fric et toi t’auras une promotion qu’ils disaient.

Bon sang… Ils sont vraiment bons pour nous entourlouper les chefs. D’ailleurs ils nous avaient pas parlés de cette bombe chelou qui a pétée dans le ciel et qui a fait tout péter lcourant. A cause de ça mes pokéballs marchent même plus et jsuis coincé avec ce débile de Nosférapti qui sait même plus ou il va depuis l’explosion. Ajoutez à ça le fait que jme suis fait volé mon uniforme et ligoté avant le début de la mission et j’ai de quoi dire que je passe une vrai journée de merde.

Quoi ? Comment c’est arrivé ?


Baaaaah… J’étais arrivé pépère depuis Nigai et jm’étais posé pas loin d’Ichigai dans un coin discret. Bon ok j’avoue j’ai piqué un roupillon avant ldébut dla mission, mais j’y pouvais rien j’étais crevé moi !  Enfin bref. Jme réveille et jme retrouve attaché de la tête aux pieds dans une cabane chelou avec un gars en tenue de ranger dvant les yeux.
« Qu’est-ce qu’un brigand comme toi vient faire ici ? » qu’y mdit.
Moi jlui réponds du tac au tac « Qu’est ce ça peut tfoutre ? »
Et là lui il msort « Je suis sûr que vous êtes là pour un mauvais coup »

J’allais lui ressortir un autre « késs sapeu tfoutre », mais ya mon téléphone qui smet à vibrer dans ma poche. L’autre il est curieux, il l’allume. Pis là… Bah il lit le message que jviens drecevoir à haute voix…

« Agent Meslow, ou êtes-vous actuellement ? N’oubliez pas que l’opération au laboratoire commence dans une heure. Vos deux partenaires pour cette mission seront les agents Gary Yonel et Peter Averel. Je compte sur vous pour la réussite de l’objectif. Lieutenant X. »

Eh merde… Vu la tronche qu’il fsait, il avait tout pigé et il allait sbarrer illico vers le labo pour tout faire capoter. Cette espèce d’enflure se met à réfléchir deux secondes et là il commence direct à me déshabiller et mettre mes fringues sur lui-même. En plus de ça, cet enpaffé me laisse là, en slip et la bouche bâillonnée avec du ruban adhésif. Heureusement, il a pas pris mes pokéballs avec lui, ni mon ptit couteau qu’il a laissé sur la table. En même temps i s’est précipité direct vers la sortie en lisant lmessage donc bon.

Du coup, jme débats et j’arrive finalement à attraper mon couteau pour me libérer. J’envoie un dmes pokémons, le Nosféralpti, regarder partout autour histoire de vérifier si ya pas quelques fringues qui trainent par là et qui pendent sur une corde à linge. Bon, j’ai dla chance puisqu’il revient pour me dire qu’il y en a. Enfin de la chance… C’est vite dit. Les fringues qu’il a trouvé c’est des trucs de préados ou de gosse de 12 ans. Bon, vaut mieux ça que mettre la robe de sa vieille vous mdirez… Donc bon moi j’enfile ça sur moi et jfile direct vers la zone du labo.

Sur lchemin ya la bombe qui pète dans lciel, donc jdécide d’accélérer. Là ya pleins de gens qui commencent à sbarrer dans lsens inverse, du coup bah moi jbouscule tout lmonde et pis jpasse derrière une barrière pour prendre un raccourci. Me vla finalement à travers discretos à côté de la place qui est remplie de poulets. La chance, jme suis pas fait repérer et j’arrive tranquillou devant le labo, mais les portes elles s’ouvrent pas…
Du coup mvoilà coincé là quoi.




Gary tenta une première fois de défoncer la porte, sans succès. S’élançant une deuxième fois, il mit plus d’élan et de force dans sa charge, mais la porte ne cédait toujours pas. C’est avec un bras remplis de douleurs que Gary se retrouvait là, observé attentivement par son compagnon sbire et les deux pokémons qui les accompagnaient.
Le regard et l’expression qu’avait son coéquipier avait changé. Il en dégageait un sérieux et une concentration quasi-inébranlable. Pointant le doigt sur l’Agent Yonel, le second sbire annonça d’une voix solennelle…

- Sbire de la Team Ultima, Gary Yonel, en vertu de mes droits en tant que Rang…

… Avant de se faire couper par un cri strident venu du 1er Étage.

- AAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHH !!!








- Merci, Arion.

La professeur Pokémon était enfin libérée de ses menottes et s’était mise à se frotter les poignées pour tenter de faire passer la douleur de l’étreinte des bracelets métalliques.
La femme se releva, glissa une main dans ses cheveux pour les faire virevolter aux vents et se tourna vers le laboratoire. D’une voix confiante, elle répondit à la question de la jeune Lana.

- Une bombe éléctromagnétique a du exploser et a provoqué la désactivation de la centrale électrique. Malheureusement, nous ne pourrons rien faire pour les pokémons qui seront blessés ici à part leur apporter les premiers soins comme l’on en apporterait à un humain. Tu sous-estime ton pokémon, jeune fille. Je suis sûr juste en l’ayant observé quelques secondes qu’il n’est pas aussi faible que tu le penses. Mais nous avons d’autres soucis pour le moment…

Les policiers ainsi que les pokémons qui avaient été dispersés par l’attaque Tunnel du Onyx s’était regroupés au milieu de la place et fonçaient désormais sur le pokémon de pierre avec la ferme intention de le mettre hors d’état de nuire. Une foule d’hommes en bleu et leurs pokémons passèrent près du petit groupe composé de Sara, Lana et Arion.

- Allons au Laboratoire maintenant, nous devons absolument trouver un moyen de rétablir le courant, du moins à Ichigai.

Les trois se dirigèrent d’un pas rapide vers le Laboratoire du professeur Naga. Il ne leur fallut que quelques pour se retrouver devant les portes de la bâtisse. Cependant ils n’étaient pas seul…
Le même homme qui avait bousculé Lana plus tôt ainsi que Nosférati volant de travers se trouvaient devant les portes et tentaient de l’ouvrir également.

- Qu’êtes-vous en train de faire, jeune homme ?!
- Que… Quoi ?

L’homme aux vêtements trop courts se retourna, et dès qu’il vit la professeur, il se colla ridiculement contre la paroi vitrée en pointant un doigt vers Sara.

- La-La-La.. La Prof Naga ?! Nosférapti attaque la vite !

Le pokémon chauve-souris vola de travers en zigzagant, essayant désespérément d’atteindre le groupe. La seule chose qu’il réussit à atteindre fut le sol sur lequel il tomba maladroitement.
Sara savait que c’était une opportunité à ne pas laisser passer. Posant ses mains sur les épaules de Lana et Arion, il se mit à leur chuchoter à voix basse :

- Jeune fille, tu es la seule à posséder un pokémon, tu vas t’occuper de cet homme et son Nosférapti avec ta Vipelierre. Arion, toi tu viens avec moi. Nous allons devoir trouver un autre moyen de pénétrer le laboratoire. On va faire le tour en espérant qu’une fenêtre a été laissée ouverte. Ensuite, quand nous serons entrés dans le laboratoire, nous irons au sous-sol. Il y a là-bas quelque chose dont j’aurai besoin pour l’activation de la machine…

Gary:

Pendant que les policiers s’occupaient de l’Onix d’ Albert, Sara nous expliqua la situation actuelle. Alors ce n’était donc pas une coïncidence, c’était bel et bien prémédité! La charmante professeure nous pointa son laboratoire tout en nous expliquant qu’il était possible de réactiver le système électrique à Ichigai. Si c’était le cas, nous n’avions plus une seconde à perdre! L’ordre public devait être rétabli le plus tôt possible.

Notre temps étant compté, je me dépêchai d’atteindre les portes du centre de recherches aux côtés de Sara et de Lana. C’était quand même spécial d’être entouré de deux femmes aussi séduisantes. Après tout, elles étaient très enviables ces deux-là. Or, j’admirais les dresseurs et les dresseuses uniquement grâce à leur force psychologique et à leur talent de dressage. Le manque de confiance de Lana envers sa Vipélierre me décevait grandement. Nous devions croire en nos Pokémons et leurs capacités. Malheureusement, ma vieille amie ne semblait pas posséder ma confiance et ma détermination.

Le spectacle auquel j’assistais était tout bonnement hilarant. Un homme portait des vêtements visiblement trop enfantins pour lui et ça lui donnait une allure d’imbécile. Or, ce qui était encore plus bête dans cet histoire, c’était qu’au lieu de camoufler son identité, il l’a dévoila sans malaise. Manifestement, c’est le pire des criminels…

Il ordonna à son Nosferapti d’attaquer Naga qui semblait penser en même temps. M’apprêtant à barrer la route à la chauve-souris, je me mis entre la femme et le Pokémon. Heureusement pour moi et pour Sara, la créature s’inspirait de son maître! Pourtant, elle ne prit pas de temps à se relever de sa chute. Un imbécile coriace? Intéressant!

Sous les ordres du prof, Lana était resté devant les portes pour combattre le voyou alors que, Sara et moi, nous nous occupions d’activer sa machine. Cependant, avant de partir, je pris le temps de parler à Lana:

«Nous comptons sur toi, Lana…»

J'avais entièrement confiance en Lana. Elle pouvait réussir à vaincre ce minable!

Bref, notre premier objectif était de trouver une fenêtre ouverte. Faire le tour du bâtiment ne m’intéressait pas particulièrement, mais nous n’avions pas le choix. C’était l’unique façon d’entrer dans ce laboratoire avec discrétion. Finalement, à l’arrière de la bâtisse, il y avait deux fenêtres entrouvertes. Ce ne fut guère long avant que je propose à Naga de passer par une des deux fenêtres. J’ouvris entièrement celle qui se tenait à notre droite et invitai Sara à entrer avec moi. En tout cas, c’était mon jour de chance et de malchance en même temps…

Apercevant des marches menant au sous-sol, j’avertis ma coéquipière:

«Sara, nous pouvons passer immédiatement au sous-sol et…»

Un cri aigu se fit entendre dans l’intégralité du laboratoire. C’était à l’étage supérieur! Que pouvait-il se passer là-bas? Des ennemis ou des alliés? Je l’ignorais, mais je devais conduire la professeure à la cave. Toutefois, je me permis une remarque :

«Devons-nous aller voir au premier étage ce qui se passe?»

Mon corps entama déjà sa marche vers la personne en détresse, comme si mon instinct m’appelait.

Le cri venant du premier étage avait alerté les deux hommes qui avaient littéralement jetés leurs attentions dans la direction de la porte du couloir. Avant même qu’il n’ait pu poursuivre sa phrase, le criminel en face de lui se mit à parler de son désir de sauver son coéquipier. Sans même attendre que le ranger ne dise quoi, Gary s’était lancé en direction des escaliers, accompagné de son Sorbébé. Le ranger reprit vite ses esprits et fit de même, suivit par son Reptincel.

Le ranger talonnait le sbire de peu et les deux escaladèrent les marches à toute vitesse, arrivant en un instant au sommet, non sans être essoufflés de cet effort.

En face d’eux se trouve une pléiade de bureaux aux portes encore ouvertes avec, semblerait-il un couloir sur la gauche. Derrière, près des marches, il y a une fenêtre donnant sur une micro ferme pour pokémons avec quelques mottes de foins par-ci par-là.

Un autre cri se fait entendre, cette fois, il a l’air proche. Dans un énorme fracas déboule le second sbire, les vêtements brulés et la peau griffés de presque partout, comme s’il était tombé sur un animal sauvage. Dès qu’il voit ses deux collègues il fonce immédiatement en leur direction non sans trébucher une ou deux fois en se rattrapant à la dernière seconde. Arrivé devant eux, ils leur bégaye en haletant :

- Ah- Hu- Ai. Aidez-moi ! Hurf… Huf-huf… Ya..Huf… Ya un…
- Y’a un quoi bon sang ?! Dépêche-toi de parler !

Un rugissement féroce résonne dans le couloir en face. Le Reptincel du Ranger se met en garde devant tout le monde, prêt à se battre. C’est alors que déboule un autre Reptincel qui se jette d’une traite sur son congénère et lui assène de puissants coups de griffes. Une lutte féroce s’engage entre les deux pokémons sous les yeux des trois hommes. Malheureusement pour le ranger, c’est le Reptincel adverse qui a l’avantage.
D’un air affolé, celui-ci se retourne vers Gary et lui cris alors :

- Qu’est-ce que tu fous ?! Pourquoi tu ne fais pas attaquer ton Sorbébé ! Si on ne le combats pas à deux on ne va pas arriver à s’en débarrasser, aide moi !









Le jeune Arion était déjà prêt à foncer bêtement dans la mêlée alors qu’il n’était même pas armé ou que ce soit d’autre. D'un geste brusque, Sara se retourna vers lui et un cri autoritaire retenti de ses lèvres.

- Non espèce d’idiot ! Est-ce que tu veux te blesser encore plus que tu ne l’es déjà ?!

Lorsqu’elle prit conscience du fait qu’elle s’était un peu trop emportée, la professeur baissa d’un ton et s’excusa, gênée.

- Pardon… Je ne voulais pas te crier dessus… Nous ne devons pas nous séparer Arion. Tu es beaucoup trop amoché pour que je me permette de te laisser seul. Vient avec moi au sous-sol.

Les deux continuèrent leur descente en silence. La salle était plongée dans le noir, comme il fallait s’y attendre, mais la prof pokémon avait plus d’un tour dans son sac. Elle sembla fouiller dans ce qui semblait être des cartons et commença à faire tourner une petite manivelle et un faisceau de lumière apparut d’une lampe torche dynamo qu’elle tenait dans ses mains. Elle la tendit à Arion et lui demanda d’éclairer un instant une porte qui était jusque-là cachée dans l’obscurité.

Elle ouvrit la petite salle et y pénétra, suivit bien entendu du jeune dresseur.
L’endroit était rempli de dossiers et de boites notés par des numéros.

- Essaye de trouver la boite n°22694. Il y a une pokéball à l’intérieur qui nous sera fort utile pour la suite.

Un second cri se fit entendre, mais les deux continuèrent sans broncher.




Voilà la jeune Lana confronté à l’homme qui l’avait auparavant bousculé. Celui-ci semble la dévisager un instant avant de finalement se rappeller d’elle.

- Hey, mais jte reconnais toi ! T’es la petite relou qui trainait en plein milieu de la rue tout à l’heure et que j’ai bousculé ! Tu frai mieux de t’en aller d’ici petite, stendroit c’est pas fait pour les gamines de ton genre ! Allez Nosférapti montre lui donc pourquoi !






Le pokémon chauve-souris se releva tant bien que mal en battant frénétiquement des ailes avant de se jeter crocs en avant vers la jeune fille. Par chance, la petite Vipelierre fut présente pour intercepter l’attaque à la place de sa dresseuse, mais la malheureuse s’était pris un coup qui la blessa et la fit tomber au pied de sa dresseuse.
Un rire bruyant éclata de la bouche du malfrat en tenue courte qui se dressait fièrement les jambes écartés et les mains sur ses hanches.

- Hahahahaha ! Dans sa tête ! Allez petite, part avant que tu te fasse vraiment mal !!

HRP:

Sara me retint pour que je ne puisse pas atteindre l’étage supérieur. Pourquoi faisait-elle ça? Il y avait sûrement quelqu’un en danger là-haut! Pourtant, l’argument du professeure fut assez convainquant pour me faire réfléchir et ainsi calmer mes ardeurs. Elle n’avait pas tort quand elle disait que mon état laissait à désirer. D’ailleurs, en rebroussant mon chemin, une douleur intense apparut subitement dans mon bras gauche. Je grimaçai quelque peu et serra mon membre pour tenter d’apaiser ma douleur. C’était sans succès malheureusement. Manifestement, mon héroïsme me causait souvent des torts, mais c’était les dangers du métier! En me reprochant de Naga, avec un faux sourire au visage, je lui indiquai que j’étais prêt à aller aux sous-sols. Elle en profita aussi pour se faire pardonner par rapport à son intervention antérieure. Je ne lui en voulais pas puisqu’elle avait entièrement raison de préciser que je n’étais pas en état de combattre :

«C’est correct Sara, vous avez raison. De toute façon, l’union fait la force comme on dit!»

Je m’engouffrai donc, avec la femme, dans les ténèbres du sous-sol du laboratoire. Cet endroit me sembla sinistre aux premiers regards et je ne voyais pas une solution à nos problèmes dans cette cave. En fait, pour tout dire, je ne voyais pas grand-chose! Je tentai de voir s’il y avait un interrupteur quelque part, mais je me rappelai rapidement qu’il n’y avait plus de source d’alimentation. C’est alors, au moment où j’allais demander à Sara où nous allions, que cette dernière pointa un faisceau lumineux aveuglant vers moi. Troublé par la lumière subite, je me mis mon bras droit devant mes yeux et m’écria :

«Merde! Peux-tu faire attention Sara?»

Elle me tendit la lampe de poche et me demanda d’éclairer la porte qu'elle examinait déjà. Ça lui prit quelque secondes afin d’ouvrir le mécanisme et d’accéder à la pièce convoitée. Je pénétrai avec elle dans la salle et je remarquai très rapidement l’ampleur de la tâche qui m’attendait. J’étais dans une géante archive! Oh non…ne me dites pas que je devais chercher un dossier en particulier? Sara confirma ce que je pensais. Elle me demanda de chercher une Pokéball dans la boîte 22694. Ça en fait beaucoup de boîtes avant la 22694! Heureusement, les documents et les boîtes étaient très bien classifiés. Je déboulai dans l’allée à l’extrême droite. C’était là où il y avait les plus hauts numéros. Il y avait 22 000... 22 500…et finalement 22694! Alors qu’un cri strident traversa le centre de recherche encore une fois, j’ignorai celui-ci et attrapa la 22694e boîte :

«Heyy! Sara, j’ai trouvé ta boîte! Je te l’amène.»

Marchant tranquillement vers Sara, je la retrouvai au fin fond d’une allée. Que faisait-elle là? Peu importe! Je déposai le contenant à sur une table près d’elle. Je sortis la Pokéball de son enveloppe de carton et lui tendit dans les mains :

«Comment allons-nous faire sortir ce Pokémon de la Pokéball?»

La question n’était pas bête. Comment était-ce possible avec cette panne générale d’alimentation?

Le combat entre les deux Reptincel faisait rage et, malheureusement pour nos chers amis, c’était le pokémon adverse qui dominait. Le ranger faisait de son mieux pour guider son pokémon dans cette lutte acharnée, mais le Reptincel ennemi était beaucoup fort et expérimenté pour être vaincu par le sien.

Le ranger se retourna vers les deux sbires. Gary était en train de lui répondre tout en jouant avec ses mèches de cheveux tandis que l’autre tremblait de panique.

- Bordel ! Mon pokémon est assez épuisé comme ça !! Si ça continue ton Sorbébé sera seul contre l’autre Reptincel et croit moi, le résultat du combat sera décidé d’avance !!

Il râlâ encore quelques secondes avant de pointer l’autre sbire du doigt et de lui lancer :

- Toi !
- Qu.. Qu-Quoi moi?
- Tu avais un Cradopaud avec toi non ? Ou est-ce qu’il est ?!
- Dans la grande salle derrière, il a été mis KO avant que vous arriviez…
- …

Le ranger se tut, prenant son visage dans ses mains tant il ne savait plus quoi faire dans la situation actuelle. Il ne pouvait hélas pas utiliser son capstick pour tenter de calmer l’autre Reptincel, il n’allait surement pas non plus recevoir d’aide de la part de l’autre avant un moment. Tout ce qu’il lui restait à faire c’était…

- Sorbébé, lance l’attaque Vent Glace.

Gary s’était finalement décidé à attaquer. Seulement, son attaque n’était pas destinée qu’au Reptincel ennemi car celui du ranger, lui aussi se l’était pris de plein fouet. Le pauvre pokémon tenait à peine sur ses pattes. Son souffle haletant ainsi que les nombreuses traces de morsures et de griffures montraient à quel point celui-ci avait souffert lors de la lutte.

- Repti, ça suffit, nous fuyons.

Le Reptincel se leva avec difficulté et retourna auprès de son dresseur en peinant. Le Ranger déguisé jeta un dernier regard noir à Gary avant de lui lancer :

- Si tu veux jouer à ça, soit. Ce Reptincel vous occupera bien assez pour que puisse ramener des renforts !

Ils se mirent tous les deux à descendre les marches de l’escalier en laissant les  autres à la merci du gardien du laboratoire. D’ailleurs, celui-ci n’attendit pas plus longtemps avant de riposter après l’attaque qu’il venait de subir, se jetant griffes en avant sur le Sorbébé qui se prit l’attaque de plein fouet.

HRP : L’attaque de Sorbébé est un double succès, cependant, il subit l’attaque Griffe de Reptincel




La fouille dura quelques minutes. Pendant que le dresseur était à la recherche de ce que la Prof lui avait indiquée, celle-ci en profita pour mettre en place les objets qui lui seront nécessaire à l’exécution de son plan. Le temps qu’Arion trouve la pokéball, Sara, elle, rassembla quelques objets qui avaient été entreposés dans des boites classifiées. Trois des boites contenaient un nombre important d’objets aux capacités électriques impressionnantes. La dernière était remplie d’objets de soins qu’elle s’empressa de sortir de leur boite et de préparer afin de remettre d’aplomb le jeune dresseur qui l’avait sauvée d’une chute surement fatale.

Le jeune Arion avait d’ailleurs fini par trouver l’objet principal qui les aidera à l’accomplissement de leur objectif : Une pokéball. La curiosité du dresseur était effectivement de mise. Comment faire pour ouvrir une pokéball comme celle-ci alors que les autres n’ont pas fonctionnées jusqu’à présent… ?

- Le pokémon à l’intérieur de cette ball est un Pichu. C’est un pokémon électrique qui nous permettra d’alimenter la machine pendant les quelques secondes dont on a besoin pour réactiver la batterie de celle-ci. Quant à la façon d’ouvrir cette pokéball, elle est simple : Il faut détruire la pokéball.

Devant le visage stupéfait du dresseur, Sara s’arrêta quelques secondes avant de reprendre ses explications.

- La pokéball n’est qu’une enveloppe réductrice. Si l’on détruit l’enveloppe, le pokémon est alors libéré et reprend sa taille originelle sans aucune séquelle. C’est la même chose que lorsque l’on fait sortir un pokémon de sa pokéball.

Ses éclaircissements achevées, le professeur fit un peu de place sur la table et invita Arion à s’y asseoir en prenant soin de lui faire enlever son haut. Elle ausculta le bras  de celui-ci et prit tout le matériel médical quel avait sorti au préalable pour le mettre auprès d’elle. C’était certes des objets de soin pour pokémon, mais leurs capacités de guérison sur les êtres humains était plutôt bonne également. Sara passa quelques coups de potions sur le bras endommagé et lui fit une attelle via une série de bandage avec une précision chirurgicale.

- Bon… Les potions pour pokémons ne font pas de miracles sur nous, mais elles atténueront au moins tes douleurs. Je te conseille de ne pas trop forcer quand même Arion, tu es assez mal en point pour le moment…





La petite Vipelierre est au sol et sa dresseuse est en larme. Le dresseur ennemi exulte devant sa victoire si facile. Tandis qu’il se moque d’elle et de son pokémon, son Nosférapti revient vers lui avec peine, zigzagant en vol à raz du sol. La jeune dresseuse se relève et regarde avec colère l’homme qui se trouve devant elle. Elle jette une phrase provocatrice à son adversaire, et celui-ci prend un air offusqué. Pas étonnant d’ailleurs aux vues de cette phrase qui décrédibilise totalement le bandit tout en lui enlevant le peu de virilité qui aurait pu lui rester.

Bien sûr, il monte sur ses grands chevaux. Pointant la jeune fille du doigt en serrant les dents de colère, il lui hurle quelques bribes incompréhensibles dans une scène digne d’un clown de cirque.

- OH POUR QUI TU TPRENDS POUR TE FICHER DMOI COMME CA ! JVAIS TMONTRER DQUEL BOIS JME CHAUFFE MOI !!

Se retournant vers son pokémon, il se mit à serrer le poing et à le lever au ciel comme pour ce donner un air.

- Nosférapti ! Attaque Ultrason !!

La pauvre chauve-souris se redressa comme elle put et tenta de lancer l’attaque sur la jeune fille. Malheureusement, il était tellement dans les vapes qu’il se mit à tourbillonner en faisant virevolter son attaque un peu partout autour avant de se poser sur le poing levé de son dresseur. Coup du sort, c’est celui-ci qui se prend l’attaque Ultrason et comme à divaguer complètement, perdant toute notion d’équilibre ou de direction.

Un Pichu? J’adorais ce Pokémon de type électrique. D’après moi, sa dernière évolution était probablement l’une des plus impressionnantes en ce qui a trait aux capacités électriques. D’autant plus que Pichu et ses évolutions sont les seuls à pouvoir posséder l’attaque Électacle. Bref, une de mes techniques préférées! Pourtant, Sara mentionna clairement que ce Pokémon n’était pas à offrir en ce moment. Il devait accomplir une tâche spécifique : alimenter la machine afin de nous laisser amplement de temps pour réactiver la batterie. Il était donc, malgré lui, un Pichu très important!

J’acceptai l’invitation de Sara en m’assoyant sur une chaise pour qu’elle puisse mieux bander ma blessure. Elle m’indiqua que je devais retirer mon chandail et prit même l’initiative de débuter le mouvement. Je n’étais pas gêner, mais j’hésitai légèrement à retirer mon haut. À la vue de mon corps tout de même sculpté, la magnifique femme qu’était Naga ne flancha pas. Son assiduité était même spectaculaire et elle aurait très bien pu faire une excellente infirmière si la carrière de professeur Pokémon ne l’avait pas tant passionné.

Le bandage terminé et la potion appliquée, j’étais enfin prêt à me relever. D’ailleurs, c’est ce que je fis dès qu’elle s’éloigna délicatement de mon bras. Il ne me restait plus qu’à briser cette Pokéball. Or, comment? À première vue, les Pokéballs semblaient être très solides et aucun outil dans la pièce ne me semblait adapter à ce travail. Éclair de génie ou pas, j’eus l’idée de déposer la sphère sur la table et de frapper violemment la chaise dessus. En somme, ce n’était pas une mauvaise stratégie...

La chaise vola en éclats et écorcha le bois de la table. J’avais été aveuglé par mon idée puisque je n’avais jamais envisagé que les débris puissent heurter ma coéquipière. Peut-être avais-je négligé le fait qu’elle était à quelques centimètres de moi? En bref, c’était vraiment idiot de ma part! Elle se tenait l’œil gauche comme si elle venait de le perdre. Étais-ce une simple poussière ou une situation davantage dramatique? Je m’approchai d’elle avec un certain regret :

«Oh non! Désolé Sara, je ne voulais pas te blesser. C’est juste que je voulais vraiment me dépêcher à détruire cette Pokéball. Est-ce que ça va? D’ailleurs…»

L’objectif principal de ce geste me revint en tête. Avais-je réussis à détruire la Pokéball et à libérer Pichu de son emprise? Dans un mélange d’inquiétude et d’allégresse, je me retournai vivement pour observer si la Pokéball avait été belle et bien fracassé.Ce geste brusque provoqua une énorme douleur dans mon épaule. Je me tordais dans tous les sens comme si une épée venait de transpercer mon avant-bras ainsi que mon épaule. Le contrecoup de mon choc avec la table vint m’hanter. La douleur était tellement intense que je tombai sur mes genoux et j’agrippai mon bras blessé. Je ne pouvais pas continuer bien longtemps dans cet état, mon bandage de fortune n’allait pas me protéger fort longtemps de toutes ces mésaventures. Qui plus est, j’avais entièrement oublié ce que Sara m’avait dit :

«Je te conseille de ne pas trop forcer quand même Arion, tu es assez mal en point pour le moment.»

J’aurais sûrement dû l’écouter…